« La cité grecque (polis) est une communauté de citoyens entièrement indépendante, souveraine sur les citoyens qui la composent, cimentée par des cultes et régie par des nomoi [lois] » (André Aymard). Cette définition vaut pour l'époque classique (Ve-IVe siècle av. J.-C.), et fournit un point de départ acceptable pour l'étude d'un phénomène dont on peut suivre l'évolution du VIIIe siècle avant J.-C. (certains remontent plus haut) à la fin de l'Empire unifié (392) et au-delà. Géographiquement, il y eut des cités grecques depuis Alexandrie d'Arachosie (Kandahar) en Afghanistan (et même plus loin vers l'est, mais il n'en reste pas de traces) jusqu'aux côtes méditerranéennes d'Espagne (Emporion-Ampurias), depuis Ptolémaïs en Haute-Égypte jusqu'à Olbia aux bouches du Dniepr.
Pierre VIDAL-NAQUET